Un projet d'éducation artistique à la croisée des arts visuels, des arts du son et des nouvelles technologies en direction des lycées professionnels
Un carnet de bord propre à chaque élève lui sert à noter ses idées, à esquisser des réalisations et à conserver toute la mémoire du projet. Ici, la notation des premières impressions dans l’œuvre et la rédaction de textes avec le professeur de français. Ces textes seront finalement réutilisés pour la création des scènes sonores après enregistrement par les élèves eux-mêmes.
Accompagnés par le médiateur musical, les élèves du lycée Camille Jenatzy prélèvent les sons de machines et d’outils qui leur sont familiers. Voici quelques sons « bruts » pris dans leur atelier de mécanique automobile qui leur serviront ensuite à la création de leurs scènes sonores :
Le pont élévateur
Chute d’une clé
Le criquet
Démarrage d’une voiture
Jeux de tiroirs
Au lycée Louis Blériot, les élèves ont choisi la salle de musculation pour leurs prises de sons. Voici quelques sons « bruts » prélevés par les élèves :
Barreaux
Chaîne
Déchirements de papier
Machines
Robinet
Plight, 1985
photo Philippe Migeat
Documentation des Collections du Mnam (diffusion RMN)
© Adagp
Cet environnement, tardif dans l’œuvre de Joseph Beuys, a été conçu en 1985 pour l’espace de la galerie londonienne Anthony d’Offay. Sa présentation actuelle reprend la configuration d’origine. Plight fait référence à un événement précis : pour atténuer les bruits de travaux d’un immeuble voisin, Joseph Beuys avait promis au galeriste de réaliser une œuvre qui oppose le silence au bruit. L’installation est composée de deux espaces tapissés d’épais rouleaux de feutre. Une fois à l’intérieur, le visiteur éprouve une sensation de chaleur, une impression d’isolation qui à la fois le protège et le coupe du monde. En absorbant les sons, le feutre rend incongrue la présence dans l’espace d’un piano de concert muet, sur lequel sont disposés un tableau noir et un thermomètre. L’ambivalence et la complexité de l’œuvre réside déjà dans son titre, qui évoque l’idée de contrainte, de devoir, mais aussi celle de promesse.
Cette œuvre a été choisie pour le projet mené en 2008-2009 avec la classe de Bac pro Maintenance Automobile du lycée Camille Jenatzy de Paris.
Suite à la découverte de l’œuvre de Cristina Iglesias au Musée, les élèves du lycée Camille Jenatzy ont chacun rédigé un texte dans lequel ils évoquent leurs premières impressions face à cette œuvre. Ces textes, qui serviront plus tard à la création de leurs scènes sonores, ont été écrit dans leur carnet de bord en classe de Lettres, en présence de l’enseignante d’Arts appliqués.
En voici quelques extraits :
Thomas
Mahmed
Augustin
Alexandre